19 juillet 2009
8/
Flora:
Une heure bien tardive penserez vous pour écrire ici. Il est plus de minuit dans la grande pomme.
Hier et aujourd'hui, nous sommes retournés dans le jardin communautaire d'abord pour aider à la récolte des produits (to harvest for the market) et ensuite à la préparation des légumes pour la vente (laver, faire des paquets avec les herbes) et bien sur peaufiner notre vocabulaire: je dois vous avouer que tenter de reconnaître quelque produit en sentant vaguement puis retenir un nom anglais souvent bien différent n'est pas vraiment évident mais au bout de deux jours, ça commence à rentrer, le secret c'est de les utiliser souvent. Mon avis reste mitigé sur les autres volontaires qui travaillent ici mais les sympathies s'approfondissent (bien que certaines antipathies subsistent évidement) et c'est le plus important. Nous avons eu l'occasion de discuter surtout à la fin de la récolte et aujourd'hui au marché avec des gens agréables, ravis à l'idée de nous apprendre des choses et pourquoi pas d'apprendre un peu aussi de nous: aujourd'hui au marché, nous avons fait une grande leçon de français, essayant d'apprendre aux uns quelques mots qu'ils voulaient voir traduits, et d'expliquer aux autres le noms des légumes vendus.
Vous devez vous demander ce qu'est exactement ce jardin... Et bien, hélas nous n'avions pas d'appareil photo aujourd'hui mais nous essayerons de pallier ce manque la semaine prochaine. C'est un endroit assez grand, tout vert (étonnant non?), assez convivial car il y a toujours des gens réunis à l'ombre de quelque arbre à discuter (pas vraiment de notre génération hein). Le "farmers' Market" n'est pas très vaste mais il y a suffisamment de choix pour que chacun puisse être comblé, nous sommes d'ailleurs repartis, en remerciement de notre travail des derniers jours avec des pêches, des pommes, des framboises, une salade, un concombre... Tout ça "organic" (ou bio pour les incultes) bien sur!!
Après notre retour du marché, nous avons décidé de mener une bien curieuse expérience: aller au cinéma.
Vous vous doutez que nous ne sommes pas allés voir un film trop complexe puisqu'on avait quand même pas les sous titres et que mine de rien ce n'est pas si facile de suivre comme ça en totale version originale un film dont on ne sait rien. Direction donc le dernier blockbuster: Harry Potter dans l'un des grands cinéma autours de Time Square. Autant faire les choses en grand! C'est donc notre direction (après un détour pour dîner chez Big Nick's qui selon R&M est "the place to go if you want to eat a real good burger" (d'ailleurs c'était vrai, comme ça c'est bien meilleur mais bon à ne pas refaire trop souvent parfois une bonne salade passe mieux).
Première remarque, le cinéma est aussi cher ici que sur le vieux continent mais le rayons confiseries et divers pop corns est bien plus étendu évidement. Ca semble être le passage obligé pour tout le monde, d'ailleurs je ne crois pas avoir vu quelqu'un, hormis deux touristes français un peu perdus, ne pas grignoter dans son sachet de douceurs comme on dit.
Ensuite, la salle est complètement folle, immense, tapissée de velours rouge comme une vielle salle de spectacle, avec un écran énorme qui semble pourtant si petit dans cette grande salle où s'enchaînent des publicités depuis un certain temps déjà. Et oui, ici les pubs c'est pendant que les gens s'installent, ils lancent les bandes annonces à l'heure de la séance avec une rare exactitude et le film commence très rapidement après.
Enfin, le public américain vaut le détour: très réactif, ça rigole à la moindre blague ou au moindre tour d'esprit des scénaristes, ça sursaute en coeur, ça retient sa respiration avec ferveur... Rien à voir avec le public studieux et trop sérieux qu'on trouve dans les salles sombres parisiennes. Ca aide aussi à être bon public soit même, on se laisse porter par les rires et les exclamations du reste de la salle et c'est plutôt agréable.
Conclusion: si vous le pouvez, essayer d'aller un jour au cinéma aux USA! Bien sur les 10 premières minutes du film vous serez comme nous, un peu largués par cette brutale immersion en langue anglaise sans aucun soutient écrit mais on s'habitue vite pour peu que ce ne soit pas un film trop subtil (ne tentez pas le dernier W. Allen par exemple, faut un autre niveau pour capter ses blagues sans sous titres, mêmes anglais) et après ça on est forcément fier de soit.
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